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Papillons, Nichoirs à oiseaux et Abris à Hérissons...la Nature à Gennevilliers

Publié le 04/11/2016

Cet été, les jardiniers de la Ville ont dressé un inventaire des papillons. Des nichoirs à oiseaux et des abris à hérissons se multiplient.

Ailleurs, les ruches bourdonnent. Même les moutons ont droit de cité dans le parc des Sévines. Sous l’action volontariste de la Ville, l’empreinte animale regagne du terrain.

De grands cadres en bois, simulant une boîte imaginaire, sont posésdans l’herbe du parc des Sévines. À l’intérieur, un observateur qui scrute et prend des notes. Le tableau semble surréaliste mais la démarche est bien scientifique : il s’agit de dénombrer et identifier les espèces de papillons. L’opération s’est déroulée en juillet et en août derniers, dans la coulée verte et dans le parc Chenard-et-Walcker. Il s’agit du premier inventaire gennevillois dédié aux lépidoptères.
Pourquoi les papillons ? Parce qu’ils sont un excellent marqueur environnemental. Premier indice encourageant : des vulcains, des tircis, des lycènes bleus et des piérides blanches ont été détectés. « Leur présence est un indicateur positif du retour de la nature en ville, à commencer par la faune », explique Amandine Renoue, responsable de l’inventaire du patrimoine au service des espaces verts de Gennevilliers. La signature, en 2010, d’une charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels continue de stimuler, sur le plan local, un ensemble de bonnes pratiques en matière de développement durable. De quoi permettre à la faune des airs, des herbes, des mares et des fourrés, de reprendre patte dans leur environnement. Quand ils n’inventorient pas les papillons, les espaces verts sont, toute l’année, aux petits soins pour nos bêbêtes. Sait-on, par exemple, qu’ils ont installé 317 nichoirs à oiseaux sur toute la ville selon les préco- nisations de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), un précieux partenaire.

Ils sont inspectés, nettoyés, réparés et changés si nécessaire, durant l’hiver. En 2013, des abreuvoirs ont été posés dans des endroits discrets. Et le recensement complet du parc « locatif » avicole, en 2015, a livré un constat encourageant : « on trouve de plus en plus de mésanges, de chardonnerets, d’hirondelles, de chauvessouris ou de faucons-crécerelles », se félicite Alain Cléty, membre du groupe local de la LPO. Au Village, des martinets sans toit pourront emménager cet hiver dans une vingtaine de nouveaux nichoirs. Quant au faucon pèlerin qui tourne autour des tours de la Défense, un « gîte » l’attend sur le toit de la mairie. Les hérissons ne seront pas répertoriés. Mais, à la tombée du jour, on peut voir fureter ces amateurs de limaces dans le parc des Sévines, au parc des sports, dans la coulée verte ou au cimetière. Ils y disposent d’une dizaine d’abris, en « dur », et de tas de branches où ils peuvent se cacher et hiberner. Cette attention n’est pas du luxe lorsqu’on sait qu’un individu sur dix, seulement, parviendra à l’âge adulte. « Depuis trois ans, nous installons égale ment des refuges à insectes dont les occupants servent de nourriture pour les oiseaux, mais aussi d’auxiliaires pour la biodiversité », assure Amandine Renoue. Tout aussi utile, le peuple des mares (grenouilles, tritons, libellules, etc.) est bichonné avec la réalisation de zones humides, telle l’extension du parc Camille-Ronce.

Les abeilles ne sont pas en reste. Grâce à l’intervention humaine, leur population augmente. Les particuliers ne sont plus les seuls à choyer ce merveilleux pollinisateur. Deux ruches sont installées dans les jardins familiaux, rue Villebois- Mareuil. « Elles favorisent la flore sur nos parcelles et de plus, nous produisons du miel que nous nous partageons entre jardiniers », explique Stéphane Henry. Son association apporte ainsi sa part au développement de la biodiversité en ville. Ses « Buckfast » ont produit 13 kg de miel cet été, contre 7 en 2015. Les entreprises entrent aussi dans la danse des abeilles. Par exemple, les sociétés UP , Thales , RTE disposent de leurs propres ruches. Si elles n’ont pas encore poussé la réflexion jusqu’à accueillir des moutons, la Ville elle, a franchi le pas. Du mois d’avril à la fin octobre, cinq ovidés ont éco-pâturé dans le sud du parc des Sévines, traçant un peu plus profond le sillon de l’agriculture urbaine. Le soir, les bêtes dormaient dans un enclos-bergerie aux serres municipales. On devrait les revoir au printemps, et peut-être plus nombreuses. On l’espère aussi pour les hérissons, les grenouilles, les libellules, les martinets, les abeilles, etc. Patience, l’arche de Noé n’a pas été remplie en un jour. •
Cyril Payet

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